Je lis rarement la revue fédérale Subaqua, mais à l'occasion, il m'arrive de tomber sur un exemplaire. C'est donc chez un ami que j'ai pu découvrir le numéro 315 de Juillet-Août 2024. En page cinq, je tombe sur l'édito du président qui titre "L'héritage des JOP (Jeux olympiques et paralympiques)".
Dès les premiers paragraphes, quelques phrases retiennent mon attention :
Pour nos lecteurs assidus, ces quelques phrases trouveront immédiatement un écho dans les articles de "Plonger en France" même si cet édito ne s'adresse pas spécifiquement à la plongée mais au modèle sportif français en général. Je retiendrais en particulier, un modèle en fin de vie, qui doit évoluer, en partie périmé, renforcer la démocratie, les nécessaires transformations à venir. Il va de soi que le président de la FFESSM n'est, dans son édito, qu'un simple rapporteur des intentions de son ministère de tutelle. Et je suis prêt à parier que le message du ministère n'est, pour l'élite fédérale, qu'un ensemble de remarques sans la moindre réalité avec le microcosme aseptisé de la plongée française ou même de tout autre activité pilotée par la FFESSM. Il est d'ailleurs de notoriété publique que la plongée scaphandre n'est pas un sport. Les observations et critiques énoncées par le ministère seraient donc sans fondement, au moins pour notre activité. CQFD !
Quoiqu'il en soit, en matière de démocratie et d'évolution, il serait peut-être bon que notre ministère de tutelle commence à balayer devant sa porte avant même de caresser l'espoir d'une quelconque transformation de ses fédérations délégataires. Comme nous avons pu le voir dans les articles de Plonger en France, les fonctionnaires du ministère sont les principaux responsables de la situation de la plongée française et il y a également de fortes chances qu'il en soit de même pour un grand nombre d'activités sous leur tutelle. Aucune raison que la philosophie de nos intransigeants bureaucrates diffère d'un sport à l'autre. De plus, il est de notoriété publique que ces derniers ne sont pas avare quand il s'agit d'user de la célèbre citation de saint Matthieu ; faites ce que je dis, pas ce que je fais. Alors, pour ce qui en est de la démocratie, de l'équité ou encore de l'impartialité, les fonctionnaires du ministère des sports s'assoient ouvertement dessus pour arriver à leurs fins.
Je terminerais ce billet par cette phrase "mettre le sport et ses bienfaits au cœur de la société et favoriser la pratique des Français après les JO" qui me fait singulièrement penser à une bonne résolution de retour de vacances ou encore de début d'année. Résolution qui est malheureusement rarement suivie d'effet. Question de volonté.
Et en matière de volonté, les articles de "Plonger en France" nous ont appris que la FFESSM n'a pour seule volonté que de garder le monopole de son activité et surtout de n'apporter aucune évolution qui pourrait mettre en péril cette hégémonie gentiment octroyée avec la complaisance du ministère des Sports.
Une toute dernière remarque concerne cette maladie chronique de l'état et de ses fonctionnaires qui ronge notre société depuis des décennies. Un problème apparaît et le premier réflexe de nos politiques est toujours et encore de nous promettre de nouvelles lois. N'avons-nous pas assez de lois, de normes, de décrets, d'arrêtés et de règlements en tout genre ? Où sont les bonnes résolutions des nombreux gouvernements qui nous ont promis de réduire les textes inutiles ?
Encore une nouvelle catégorie de vœux à ranger dans les bonnes résolutions des locataires de l'Élysée !
Pour aller plus loin sur le sujet je vous invite à lire les articles « Pourquoi avons-nous un CDS » et « Coup de gueule au sujet du CDS 2012 » sur le site recycleur.free.fr.