En France, tous les plongeurs ou presque connaissent le directeur de plongée, plus connu sous l'acronyme de DP. L'appellation (contrôlée !) de DP est cependant plus répandue dans les clubs associatifs que dans les structures commerciales. Cette différence s'explique peut-être par le fait que chez les professionnels le rôle d'organisateur (au sens large) repose bien souvent sur une ou deux personnes, tout au plus, et le responsable de la plongée sur le bateau se présente rarement comme étant le "directeur de plongée".
Dans les clubs associatifs, le nombre d'encadrants est généralement plus conséquent que dans les structures commerciales et les directeurs de plongée, les moniteurs, les guides de palanquée (GP) tournent d'un jour et d'une plongée sur l'autre. Pour chaque sortie, le club doit dresser la liste des différents intervenants et responsables. Cette variété impose souvent à l'animateur en chef de présenter les encadrants (DP inclu) du moment sous leur appellation technique telle qu'énoncé précédemment.
Dans plusieurs articles de "Plonger en France", nous avons exprimé notre position sur les fonctions extravagantes et surtout la charge et les responsabilités démesurées supportées par une seule et unique personne dans le processus d'organisation de l'activité. Dans l'article présent, nous ne reprendrons pas l'intégralité de ces sujets déjà relatés par ailleurs. Cependant, si vous souhaitez avoir une vision complète, je vous invite (si pas déjà fait) à lire les articles suivants :
Dans cet article, nous ouvrons un nouveau chapitre de la vie du directeur de plongée français. L'adjectif qualificatif "français" qui suit le DP n'est certainement pas un inconnu pour nos lecteurs assidus. En effet, vous avez pu le remarquer à de nombreuses reprises, sur ce que nous pouvons qualifier de point d'achoppement du système de plongée hexagonale. Il est là pour insister sur l'aspect unique du sujet concerné, mais aussi sur le mode de fonctionnement de cette mécanique qui, bien souvent, n'a nul équivalent autour de la planète. Nos lecteurs auront bien compris que cette particularité est rarement un avantage même si elle n'empêche pas la machine de fonctionner, mais s'apparente plus à un boulet qui nous freine systématiquement dans nos actions ou plus gênant qui nous ferme la porte à d'éventuelles évolutions fondamentales.
Revenons au cœur du sujet et plus spécialement à l'environnement d'accueil de notre infortuné préposé à l'organisation. Malgré une apparente profusion d'encadrants, trouver un DP dans un club associatif et plus particulièrement pour ceux situés en bord de mer, relève quelquefois du casse-tête. Ce phénomène semble d'ailleurs être en constante progression depuis quelques années. Rien d'étonnant à cela au vu des responsabilités qui pèsent sur les épaules de ce paroissien et du peu de flexibilité du système d'organisation imposé par la réglementation française. Plusieurs articles de "Plonger en France" ont mis en évidence le profond déséquilibre qui existe dans la répartition des responsabilités et rôles entre les plongeurs et l'encadrement. Nous avons pu constater que les plongeurs sont infantilisés comme nulle part ailleurs au détriment du DP qui devient le principal garant de la sécurité du groupe. Les habitués des explorations lointaines, on pu se rendre compte que d'autres modes d'organisation sont possibles sans carcan administratif et avec un partage beaucoup plus équitable des rôles et responsabilités entre les membres présents, plongeurs comme encadrants. Et tout cela avec un niveau de sécurité et un professionnalisme qui pourrait faire quelques envieux dans notre microcosme bien contrôlé.
Dans le Code Du Sport plusieurs articles font référence au directeur de plongée et décrivent en détail ses nombreuses fonctions et obligations :
Dans les structures professionnelles, le client se posera rarement la question de savoir s'il y aura quelqu'un pour organiser la ou les sorties du jour. Dans un club associatif, la problématique sera bien différente car ce dernier fonctionne avec des bénévoles qui n'ont ni les contraintes d'emploi et de rentabilité ni les obligations d'un professionnel. Cela veut dire qu'il faudra trouver pour chaque plongée, un DP, un pilote pour le bateau, des guides et/ou moniteurs pour encadrer les élèves et les plongeurs non autonomes. De plus, le DP devra composer avec les souhaits des moniteurs et des guides de palanquée en matière d'encadrement, mais aussi en fonction de la disponibilité de chacun.
Dans l'associatif, les membres sont là pour se faire plaisir et pour contenter tout ce petit monde, l'équipe de direction devra tenir compte des désidératas et de la sensibilité de chacun. Dans ce contexte, l'organisation revêt une dimension humaine beaucoup plus importante et sensible que dans une structure commerciale. Parmi les activités de loisir, la plongée est certainement celle qui demande le plus de qualifications, de brevets, et obligations diverses pour fonctionner.
Toutes ces règles, normes et autres contraintes qui s'empilent ne facilitent pas la vie des clubs qui se heurtent trop souvent à la complexité et à la rigidité du système. Les étapes de planification et de préparation des activités deviennent un véritable parcours du combattant qui, à la longue, décourage même les plus assidus et persévérants. Ceci n'est, bien sûr, pas sans conséquence sur la vie du club que ce soit chez les encadrants, mais aussi chez les simples plongeurs. Pas étonnant que le nombre de licenciés régresse ou plafonne dans le meilleur des cas. Sans compter que la pyramide des âges ne va pas dans le sens d'un renouvellement permettant d'assurer la pérennité de l'activité.
Les difficultés seront d'autant plus présentes que notre système de plongée est à l'image de la société française et donne une large priorité à l'assistanat plutôt qu'à l'autonomie. En effet, les deux tiers des plongeurs français sont des novices (niveaux 1) ou assimilés sans aucune autonomie. À cela, nous devons ajouter 25% de plongeurs qui ont une autonomie limitée à 20 mètres et qui demandent à se faire encadrer pour aller au-delà jusqu'à 40 mètres (niveau 2). Les biens pensants de l'élite fédérale nous ont également gratifié, en 2010, de catégories de palmipèdes encadrés uniques au monde comme les PE40 et 60 et qui vont même jusqu'à poser des cas de conscience chez les guides de palanquée et les moniteurs (lire L'autonomie des débutants en question) qui préfèreront s'abstenir d'encadrer ou plus simplement de former ce type de plongeurs. Le directeur de plongée se verra affecté la lourde tâche de trouver l'encadrement adéquat et en nombre suffisant pour tous ces groupes d'individus. Dans le cas contraire, il n'est pas rare de devoir effectuer des doubles rotations pour les encadrants ou plus simplement de réduire le nombre de participants.
Malgré des conditions de pratique bien plus exigeantes dans certains pays, nos voisins Suisses et Britanniques nous ont prouvé qu'il existait d'autres approches plus pragmatiques vers l'émancipation des néophytes. Les plongeurs novices (Ocean Diver, Open Water Diver PADI/SSI ou CMAS 1*) peuvent, en effet, être autonomes entre eux dans des environnements qui leur sont familiers. Même si cette autonomie n'est pas systématique et dépend des circonstances, il n'en reste pas moins que l'organisation chez la plupart de nos voisins européens gagnera en flexibilité et en simplicité. Hélas, la priorité donnée à l'encadrement des débutants dans le système fédéral français découle de choix historiques qui n'ont pas évolué depuis la création des cursus.
Dans le monde CMAS, la fonction de directeur de plongée telle que définie par les instances fédérales n'existe pas ou alors de façon beaucoup moins restrictive qu'en France. Pour la confédération, le plongeur 3* sera non seulement un guide de palanquée (équivalent du niveau 4) mais aussi un maillon indispensable dans l'organisation de l'activité et à l'occasion un assistant instructeur dans le cadre des programmes de formation. De l'autre côté de la manche, les plongeurs "Dive Leader" (CMAS 3*) tiennent une part importante des fonctions qui incombent au directeur de plongée français. Dans les systèmes de plongée étrangers, que ce soit à la CMAS ou dans l'école nord-américaine, les fonctions d'organisation peuvent être à la charge des moniteurs, mais dans la pratique elles sont souvent tenues par les plongeurs les plus expérimentés sans avoir besoin de créer un brevet particulier dédié à cette tache comme pour le niveau 5 Français (un niveau 4 avec la fonction de DP).
Une autre distinction bien franco-française qui contribue à la lourdeur du système est la distinction qui est faite entre l'organisation des plongées d'enseignement et d'exploration. Un encadrant particulier est requis pour diriger chaque type d'activité. Le niveau 5 ne pourra être DP qu'en exploration et le moniteur E3 (MF1/BEES1/DEJEPS) minimum est obligatoire pour prendre en charge des plongées de formation. nous passerons sous silence l'initiateur club qui a principalement été créé pour tenir la fonction de DP dans le cadre des formations en piscine pour les clubs de l'intérieur.
Que ce soit dans l'école CMAS (hors France) ou nord-américaine ce type de distinction (exo / explo) n'existe pas et l'organisation de l'activité, quelqu'elle soit, pourra être prise en charge par un plongeur CMAS 3*, par un instructeur ou encore un divemaster. Nul besoin d'inventer une qualification particulière pour organiser des plongées d'un type ou d'un autre. Pour embrouiller un peu plus la situation, le niveau 5 n'est qu'un brevet local reconnu uniquement au sein du club qui l'a certifié. Suite à un changement d'établissement, le brevet devra de nouveau être validé par la nouvelle structure d'accueil afin de pouvoir remplir les fonctions ad hoc. Les moniteurs ne connaissent bien heureusement pas cette contrainte. Ceci nous prouve que le brevet de niveau 5 n'est qu'une verrue (de plus) qui a été apporté au système pour pallier à un disfonctionnement ou pour colmater un trou dans la raquette. Plus le système est compliqué et tortueux et plus les exceptions et incohérences deviennent inéluctables.
Je ferais grâce à nos lecteurs de consacrer un long chapitre à cette belle absurdité parue en 2010 (puis revue en 2012) dans le CDS qui oblige le DP à convertir les brevets, français comme étrangers, en aptitudes (PA/PE) sur la feuille de palanqué (devenue fiche de sécurité dans l'arrêté de 2012). Ce sujet a, en effet, été longuement abordé dans plusieurs articles (L'autonomie des débutants en question, Les différents modes de pratiques de la plongée, La plongée est libre en France ?).
Connaissez-vous une autre organisation dans le monde qui aurait déployer un processus équivalent ? Non, bien sûr, rien de similaire ou d'apparenté de loin comme de près. Les aptitudes ne sont qu'un subterfuge tarabiscoté mis en place pour contourner les injonctions de la Commission européenne en 2007 et que les DP se voient obligé de mettre en œuvre quotidiennement dans un environnement qui devient encore plus irréaliste.
Un autre exemple caractéristique de problème récurrent en France et vécu par de nombreux plongeurs nitrox est l'impossibilité de pouvoir utiliser leur mélange fétiche par manque de directeur de plongée qualifié. Problème plus spécifique au monde associatif car les professionnels sont obligatoirement certifiés Nx confirmé. Ce qui est loin d'être le cas de tous les moniteurs fédéraux. Nous touchons là encore une des nombreuses originalités (pour rester poli) hexagonales qui est l'obligation pour le DP d'être titulaire de la qualification PN-C (Plongeur Nitrox Confirmé) afin de pouvoir diriger un groupe de plongeurs nitrox. À cela, n'oublions pas que s'ajoute sa qualité de moniteur E3 ou de plongeur niveau 5 selon que la plongée est d'exploration ou d'exercice. Autant pour des plongées trimix on peut comprendre le besoin qu'aura un DP pour ce type de mélange autant n'importe quelle niveau 4 (et d'autant plus niveau 5 ou E3) a été formé aux spécificités de l'oxygène et à la notion de pression partielle. De plus, les procédures d'urgence restent inchangées que le mélange soit de l'air ou du nitrox. On peut alors réellement se demander quelle mouche a piqué les responsables de cette ineptie ? Inutile de préciser que la France est un cas unique dans le monde de la plongée. Nos lecteurs connaissent parfaitement la réponse à cette énigme que l'on peut aller chercher du côté d'une célèbre rue (bien connue des plongeurs) de Marseille !
Pour l'occasion, il est bon de rappeler que le permis bateau est toujours obligatoire pour l'obtention du brevet de moniteur fédéral 1er degré. N'oublions pas qu'une très large majorité des moniteurs fédéraux opèrent dans les terres et n'utiliseront jamais leur permis côtier (sauf peut-être pour emmener femme et enfants dans une petite virée en mer pour essayer de rentabiliser l'investissement !).
La FFESSM a préféré imposer un permis inutile et coûteux dans le cadre d'une formation de bénévole au détriment de l'usage d'un mélange qui aurait une réelle plus-value et apporterait plus de sécurité dans nos plongées quotidiennes. De plus, les formations nitrox peuvent être dispenséees en interne et donc réduire les coûts de formation pour un aspirant moniteur.
La France est l'un des rares pays ou l'utilisation du nitrox, que ce soit en mélange fond ou pour la décompression, ne s'est jamais développé. Lourd constat alors que jean-louis Blanchard, président de la commission technique nationale en 2004 (puis président de la FFESSM de 2009 à 2021), nous avait gratifié d'un bel article prometteur sur la plongée nitrox. Quand est-il aujourd'hui ? Rien, le sujet n'a pas évolué d'un iota. La plongée nitrox est toujours et encore dans un état embryonnaire alors que sur beaucoup de destinations son usage est systématique et même offert gracieusement.
Dans le système de plongée français, on constate que le découpage des fonctions et des activités occasionne de nombreuses complications dans l'organisation et contraint les structures associatives à des annulations ou encore à des solutions parfois alambiquées peu compatibles avec un niveau de sécurité et de sérénité optimal. Au final, la sur-sécurisation inutile de l'activité par des brevets ou qualifications spécifiques est contre-productive et procure même dans de multiples situations l'effet inverse escompté. La citation "pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué" prend alors toute sa dimension dans ce mode d'organisation à la Française.
Le rôle d'organisateur se devrait d'être suffisamment flexible pour ne pas être un goulot d'étranglement en reposant sur un seul et unique profil. Que ce soit dans une entreprise ou une association le management doit être capable de s'adapter à de multiples configurations et l'excès de spécialisation des rôles amène, de facto, à des situations prévisibles de blocage. Cette dystrophie congénitale du système fédéral se retrouve également au cœur du ministère chargé des Sports pour qui la chaîne hiérarchique et l'identification des responsables est une nécessité calquée sur les institutions de l'état (vieil héritage du passé). La complexité administrative, l'empilage des normes et des réglementations sont une véritable malédiction française dénoncée régulièrement par de nombreux parlementaires, mais systématiquement remisée aux oubliettes.
Les articles que vous pouvez lire sur le site de "Plonger en France" regorgent de situations incohérentes et absurdes menées et entérinées par la fédération délégataire et son ministère de tutelle. En matière législative, nous pouvons noter le dernier exemple d'ambiguïté (dont le DP se serait bien passé), pour ne pas dire boulette, ayant précédé l'écriture de cet article et qui se trouve dans l’arrêté du 7 novembre 2022 modifiant l’article A.322-88 du Code du sport au sujet de l'âge des mineurs pour accéder à l'autonomie.
En effet, deux articles apparaissent comme contradictoires. L'article A.322-73 dans lequel est écrit depuis 2012 « Les plongeurs mineurs ne sont pas autorisés à évoluer en autonomie » et quelques paragraphes plus loin l'article A322-88 qui affirme le contraire pour les PA20 et PA40 (sur décision du directeur de plongée, autorisés à plonger en autonomie). Même si certaines voix bien intentionnées se sont empressées de nous affirmer qu'il s'agissait d'un cadre dérogatoire (est-ce que les inspecteurs tatillons de la DJS en auront la même lecture lors des contrôles ?), il n'en reste pas moins qu'il n'y a aucune indication ou assertion dans le texte pour lever l'ambiguïté de façon claire.
Un cadre général qui dit que "Les plongeurs mineurs ne sont pas autorisés à évoluer en autonomie" et un cadre qui apparaît comme étant dérogatoire (car non explicite) qui autorise l'autonomie sous certaines conditions.
Le lecteur aura bien sûr compris que le principal décideur impacté par cet empilage équivoque de textes sera notre éminent directeur de plongée qui devra justifier puis assumer ses choix. Dans bien des cas et afin de couvrir ses arrières, le DP optera pour l'option la moins risquée, refuser l'autonomie aux mineurs. Même si en matière de droit, cette finasserie de la dérogation implicite à tout son sens, la confusion est bien présente dans l'esprit de beaucoup de cadres qui doivent déjà faire face, au quotidien, à un bel imbroglio réglementaire.
Jean-Louis Blanchard, ex-président de la CTN (Commission Technique Nationale) puis président de la FFESSM avait compris tardivement les excès de la réglementation française et nous avait gratifié, en 2018, d'un élan passager de lucidité en affirmant « Trop de réglementation tue l’activité. Il faut convaincre que l’excès des strates réglementaires n’est ni un gage de sur-sécurisation, ni un vecteur de développement économique, ni un émancipateur du citoyen en prise avec un tissu de vie de plus en plus complexe ». Il semblerait que ces belles paroles soient restées lettre morte. Chassez le naturel et il revient au galop !
Cette maladresse dans la rédaction des textes n'est assurément pas la première et ne sera pas la dernière et on peut d'ailleurs constater qu'à aucun moment les instances fédérales n'ont entrepris de quelconques actions de correction des incohérences toujours présentes dans le CDS (plongée) depuis de nombreuses années. Je-m'en-foutisme et incompétence chronique ne sont malheureusement plus à démontrer dans les rangs des élites fédérales comme étatiques.
Pour en revenir au sujet principal, on peut remarquer que dans les systèmes étrangers l'organisation repose plus généralement sur une équipe avec un coordinateur et des personnels adéquates (moniteurs, guides, assistants, spécialistes et même plongeurs) qui pourront prendre en charge ou assumer les activités spécifiques. Cette diversité, que la France possède également mais n'exploite pas, n'impose pas au responsable en chef d'avoir la science infuse comme exigée pour le directeur de plongée français. Ce dernier est d'ailleurs souvent qualifié de "Dieu le Père" (DP), en relation avec son omnipotence supposée. Les titres (ronflants de préférence) comme les prérogatives démesurés sont des marqueurs forts de certaines activités élitistes françaises et on peut constater que la plongée n'a pas échappé à cette perversion de l'élite nationale. Cette démesure se retrouve plus particulièrement dans les fonctions de management et d'encadrement ou une seule et unique personne concentre toutes les attentions et pouvoirs. Hors de nos frontières un plongeur expérimenté CMAS 3* ou encore un divemaster pourra prendre en charge l'organisation et la coordination générale de l'activité en lien avec des moniteurs qui s'occuperont de la formation des élèves. Un binôme ou groupe de plongeurs pourra assumer seul ses spécificités (cas du nitrox). Une telle configuration n'est manifestement pas envisageable dans l'hexagone.
En conclusion et comme vu dans de nombreux articles de "Plonger en France", les structures commerciales mais peut-être encore plus associatives subissent tous les jours et dans de nombreuses situations la complexité et les incohérences du système de plongée français, que ce soit dans ses aspects organisationnels mais aussi réglementaires. Cet article est, à s'en douter, loin d'être exhaustif. Le directeur de plongée, pilier de ce dispositif rigide et exigeant, doit savoir jongler avec les nombreuses contraintes qui lui sont imposées, mais aussi interpréter des textes réglementaires équivoques, mal rédigés et qui ont pour principal dessein d'asseoir une domination exclusive et flatter l'ego de ses auteurs. Le lecteur aura également pris conscience du gouffre qui nous sépare de nos voisins européens qui ont des approches beaucoup plus pragmatiques et simples compatibles avec une activité de loisir et ceci sans négliger la sécurité, comme on aimerait nous le faire croire dans l'hexagone.
Pour aller plus loin sur le sujet je vous invite à lire les articles « Pourquoi avons-nous un CDS » et « Coup de gueule au sujet du CDS 2012 » sur le site recycleur.free.fr.